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                                                   Le PORTUGAL

                                                                                  

Décider d’une immersion au Portugal pendant deux mois, essayer de voir le pays comme le racontent avec des trémolos dans la voix, les anciens. Les mêmes qui un demi-siècle plus tôt ont connu Nazaré port de pêche devenu la Mecque des surfeurs de big waves.

À l’écart du tourisme de masse—la période me l’autorise— je promène mes boîtiers à la recherche d’un Portugal de labeur là où les camping-cars à ne s’empilent pas en rangs d’oignons.

En ville « Mes vieilles dames » en habit côtoient des Mercédès rutilantes et tendent la main pour une obole que je leur donne bien volontiers.

L’intemporalité du moment.

Les plages de pêcheurs  « Praia dos Pescadors » se différencient des  « Porto de Pesca » ports de pêcheurs.

Sur les « Praia dos Pescadores »  les pêcheurs sortent uniquement quand les rouleaux ne sont pas trop formés et rentrent vers 5 heures du matin en jonglant avec les marées.

Tirent le câble de remorquage, crochent les bateaux qui viennent s’échouer sur le sable, pataugent en bord de mer en gardant un œil sur les rouleaux, sortent hors de l’eau de nuit les bateaux qui se suivent et dont on voit au large les lucioles.

J’ai participé à ce travail. Boîtier d’une main, câble sur l’épaule. Avec les pêcheurs, sans échange de mots — je baragouine seulement la langue — mais avec le "pass" que m’autorise mes 70 ans.

J’ai voulu ces photos authentiques même si toutes n’ont pas la netteté de studio.  

Dans la campagne des paysans plantent à la main des pommes de terre. Je n’y connais rien mais souhaite essayer. Creuser un sillon « pas très droit » et pendant une heure ou deux ne pas me sentir intrusif comme un paparazzi.

Deux mois sont justes suffisants pour mener mon projet.

Les RAW natifs, prennent vie pour ce premier volet en noir et blanc, conforme à mon idée de départ:

"Le Portugal vidé de ses touristes en noir et blanc"

Le thème me sert de  fil conducteur.

Le second volet laisse la part belle au Portugal coloré. Celui né avec la révolution des œillets le 25 avril 1974."Il existait sans doute avant ". Plages, surfeurs, petites ruelles, châteaux, villes, Salinas Rio Maior, Aveiro et ses Moliceiros.  Obidos  sa Casa Portuguesa et ses Bacalhau.

Une petite trentaine d’années plus tard « 2011 » le street art devient une expression populaire. Tout est support à peindre. Je le découvre lors d’un voyage en 2017 et je ne me prive pas de nombreuses photos.

Aujourd’hui je trouve qu'à force de surcharger les motifs  c’est plus de la barbouille que de l’art !!!

La décennie est passée, le Covid aussi…

 

                                                                                  

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